C’est en mars 2010 que Robert GHIGO acquiert Château Vert, l’une des plus anciennes propriétés de l’actuelle appellation La Londe : elle est cadastrée dès le XVIIe siècle. D’emblée, il entame de lourds mais nécessaires travaux afin de tirer le meilleur parti de son domaine. Il s’attaque ainsi au drainage de ses champs pour se protéger autant qu’il le peut des furieuses inondations qui, chaque année ou presque, sévissent dans la commune. Il bâtit le caveau de vente quasiment de ses propres mains. Surtout, il remanie entièrement le vignoble par de nouvelles plantations.
Ses rangs coulent tranquilles entre des bois classés et la mer, un environnement idéal pour la vigne, celle-ci profitant pleinement d’une fraîcheur nocturne bénéfique. Alternant schistes et argiles, les sols permettent de tirer des nuances aussi belles que variées des cépages rois des Côtes de Provence : syrah, grenache, cinsault. En marge de l’appellation, le maître des lieux cultive 6 hectares en IGP pour pouvoir s’affranchir parfois des règles de l’AOP.
S’il avoue un faible pour sa cuvée Château Vert rouge, bel assemblage de grenache, syrah, mourvèdre et carignan, Robert Ghigo aime tout autant ses rosés, de beaux vins qui lui ramènent régulièrement les médailles des plus grands concours du pays. Elles récompensent une rigueur, une exigence sans faille. Car ici, on vendange les rouges à la main, on ne travaille que les jus de goutte et les premières presses, on veille à maîtriser les températures au degré près pour que le vin développe de riches arômes sans entacher sa belle robe claire.